8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 23:13

 

 

 

 

 

C’est un monde éphémère

Qui ne connaît ni Dieu ni Terre

Où l’on renierait bien père et mère

Sans verser la moindre larme amère.

 

C’est un lieu où il se terre.

A vivre coller le nez par terre,

Oubliant ses bonnes manières,

Il perd sa volonté toute entière.

 

 

Ici, il manque de savoir faire

Et ouvre ses portes de l' enfer.

Dans ce lieu qui l’indiffère

Il a éteint toute les lumières

 

Et dans son âme,

Vide et amer,

Il vit ses drames,

Aucune trace de mystère.

 

Il gaspille ses instants de vie,

Que seule la vie, lui envie,

Tant il se dénie et se dédit.

 

Il cherche ses couleurs de verre,

Pour déchirer sa toile primaire

Il voudrait se souvenir du sourire éphémère,

De celle qui savait toujours, que dire et quoi faire....

 

Il l’ignore, mais il espère ce mystère,

Qui seul saura animer ses dessins,

Et ouvrira les portes de son destin

Ainsi, il habillera sa vie des couleurs de sa chair……Chère……

 

 

 

BWS

 

 

 

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 20:26

 

 

 

 Celui qui sait mais ne fait rien se Perd 

Celui qui sait et fuit est un Lâche,

Celui qui sait et agit est un Sage

 

 

 

 

 

Au Palais, il signalait ses absences en faisant monter ou baisser ses couleurs……                                                                               Un animal sur son fanion, un autre sur un grand étendard le représentait et asseyait son aura.

Tantôt il était un chat, joueur et familier, tantôt un chien, doux ou mordant…….

Un chien, le choix était amusant.

Son cher ami n’était-il pas, selon lui un chien, sans passeport diplomatique?

 

Le maître du Palais avait semble t'il disparu un temps, comme il le faisait naguère, invisible pour le peuple, visible pour ses favorites....

Quel dommage, elle aurait presque trouvé du panache à cette "disparition"....Mais, elle avait appris de concert, son absence et son retour.....Et elle les avait surpris, riant trop fort, s’abreuvant de compliments, si tristes et si gais, si légers et inconséquents…..

Superficiels……….Toujours

 

 

Mais, rien ne changeait dans ce maudit Palais de glace....

Rien ne changeait jamais....Décevant

 

D’ailleurs, le gente chien et son faux passeport diplomatique, arriva ventre à terre pour lui lécher la main, moins d’une heure après son retour...

 

En coulisses, suivant ces corridors censés être secrets, la dernière maîtresse en date, la fausse divinité et vraie "fausse ingénue", la petite chatte qui se voulait panthère, allait à pas de velours, venant réclamer une caresse, un baiser ou plus……

Mais où était donc Mme de Miel ?                                         Elle ne l'avait pas encore vue, mais il y avait fort à parier qu'elle ne s'était  pas perdue dans le Lubéron, non, bien sûr .....                  

Il y avait cet autre passage secret, dissimulé derrière un dessin tout noir, effrayant, et c'est celui qu'elle prit.                                                      Or ce passage menait à la même chambre.....

 

Ou là là, ça risquait d'être terrible....

Mme de Miel et Mme chat perché....                                    L'amoureuse transie et la favorite du moment, tout ça promettait un doux échange......

 

Etrange monde animalier, étrange cour…

 

 

Il avait un temps eu ce regard triste de chien perdu...............

C'était le temps où il était encore un homme vivant  ............... 

Depuis, il avait perdu toute humanité et n'était même pas " l'anti puce" de son "non ami le chien Geansémite"   (et non Jansénite....) 

 

 

 

BWS

 

 

 

 

 

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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 00:04

 

 

 

Ma petite Marie

A l’heure où la lune fait la ronde

Ma tête se fait féconde

Je suis seul, la seule ombre noire

Qui se meurt encore d’espoir

Mon cœur égrène chaque seconde

Et à chaque minute de chaque seconde

Il n’est plus que là, tapi dans ton ombre

Guettant ton souffle et tes ondes.

Je t’attends patiemment chaque soir

Je t’attends patiemment plein d’espoir

Je frissonne

Les murs sont épais et froid

J’ai mis une écharpe autour de mon cou

Deux pulls sur mon corps, coup sur coup

Et sur mes mains, des gants tous doux,

Mais, mes doigts claquent de froid

Je t'en supplie, dépêche toi

Je suis seul enfermé derrières ces murs de pierre

J’en viens à faire mille prières

Est-ce le froid de la nuit

Qui me voit si transi

Où est-ce la peur de te perdre

Qui glace mon corps et mon cœur

Je suis aux portes de l’enfer, quel effroi

A l’heure où je t’écris, je crois,

Que sans toi je ne serai pas moi

A l’heure où la lune s’ennuie

Je suis seul, transi, je t’écris

J’ai peur car je ne t’entends pas

J’ai peur car je n’attends que toi

Ma très chère petite Marie

Chaque jour de chaque nuit

N’oublie surtout pas que moi

Je serai toujours là pour toi

Ma petite Marie chérie

Dépêche-toi je t’en supplie

Car mon cœur se meurt de froid

 

 

 

BWS

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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 14:45

 

 

 

Elle avait toujours su

Elle avait immédiatement perçu qui ils étaient

Elle était la seule à savoir, la seule à avoir ouvert bien grand ses yeux, loin des apparences et de leur désir de paraître, elle les voyait tels qu’ils étaient, sans concession, sans jugement aucun, au moins au départ.

 

Les deux " faux amis" naviguaient dans des cercles comparables

Tous les deux se cachaient derrière un statut, et tout un lot d’apparences

L’un avait un avantage, sa "profession" était de celles qui attirent les femmes, disait il....Narcisse dans toute sa splendeur

L’autre, le suivait et le singeait.                                            D'une manière générale, tous ceux qui l'approchaient, finissaient par vouloir entrer dans son moule, un moule pourtant bien imparfait. Il avait une aura à n'en pas douter, mais, un jour, elle finissait par s'évaporer et la chute était vertigineuse.

 

Tous deux avaient de l’humour, un humour qu’ils portaient un peu comme une côte de maille, et beaucoup comme un appât

A grand coup de rires, ils approchaient leurs proies, les mêmes proies pour les principales, les autres ayant à leurs yeux moins d’intérêt.

 

Elle n’en avait pas eu immédiatement la révélation, mais son esprit, lui, savait.                                                                        Sans qu’elle se soit posée la moindre question, elle avait dressé le portrait exact de l’ami, le "copieur".                                      Ce n’était pas voulu, mais sa plume l'avait ciselé finement comme la lame experte de ces artistes qu’elle aimait.                               C’est beaucoup plus tard, qu’elle avait compris tous les rouages.    Des rouages que bien entendu, elle avait sentis ou pressentis toujours sans y penser.....Des rouages qui continuaient à s'ajuster...Bientôt elle aurait tout "démonté".....

 

Elle avait ce regard qui perçait tout, entrant dans chaque âme et en ressortant avec une vision exacte.

Elle marchait à l’instinct et de l’instinct, elle n’en manquait point.

 

L’autre, celui qui se cachait derrière tant de masques qu’elle en avait eu le tournis, elle l’avait dénommé "Casanova", ça la faisait sourire aujourd’hui, mais, il est vrai que ça lui allait bien, on ne peut mieux même.

Mieux que ce sobriquet dont ses "amis" l’avaient affublé.

Un être raffiné semblait il, un esthète comme il aimait se définir lui-même, cultivé, mais aussi si………….

Autour de lui une cour, une immense cour de femmes

Des femmes de tous âges, de toutes apparences sauf que, celles qui lui plaisaient vraiment avaient toujours le même profil au sens propre comme au figuré.                                                                  Brunes, assez jeunes, une chevelure importante, souvent bouclées, plutôt jolies enfin pas toutes, ayant de l’humour et sachant écrire, des poètes, d.es femmes qui savaient faire passer l’émotion, quoi qu'il devenait bien moins exigeant sur ce point, beaucoup d'agitation dans le ton et rien de profond.....Superficiel, il aimait le superficiel.....

La liste était longue, mais les élues d’un temps étaient peu nombreuses.                                                                      L'une d'elle devenait invariablement la "favorite", quelques mois ou années.                                                                    Seulement le temps passait et personne ne pouvait dire combien de temps il lui restait à vivre, on approchait de la fin......                 La dernière risquait d'être un peu fade.....Mais bon, il l'avait déjà testée, et ne devait pas se montrer trop gourmand....Il était jeune dans l'âme, mais le temps passait, inexorablement....                       Il ne s’attachait pas, ou plutôt il refusait de s’attacher, mais, on ne maîtrise pas tout…..

 

Un jour, il avait rencontré une femme qui en répondant à ce profil basique, avait ce plus, indéfinissable qui le retint longtemps, jusqu’à ce qu’elle exige plus……L’apparence ne l’intéressait pas, être favorite était un fait elle n’en avait cure, elle savait qui il était plus qu’aucune n’avait jamais su. Elle savait…..Elle seule savait…..

Elle connaissait la plus grande part de ses secrets. Et elle n’ignorait rien de celle qui l’avait précédée et qui la suivrait, trop heureuse d’avoir pu retrouver "sa place", une place qu’elle avait refusé et une place qu’elle lui laissait…..Elle voulait beaucoup plus, elle, elle exigeait la vérité…. Tout ou rien…. Elle était partie, avait claqué la porte en ayant pratiqué le "principe de la terre brûlée" elle avait fait disparaître toutes les traces de son passage…..Elle disparaissait physiquement, mais, ce qu’elle laissait derrière elle, avait plus de prix…………Rien de superficiel, il restait l’essentiel…..

 

Que ce monde qu’elle avait quitté ne lui manquait pas .De lui, elle savait presque tout, la conclusion qu'elle écrivait était comme souvent sans concession et très décevante…..

 

De l’autre, celui qui n’était même pas capable de dire à son cher "ami" tout ce qu’ il lui reprochait, celui qui s'abaissait à accepter, l’inacceptable plutôt que de l’affronter vraiment, plutôt que de savoir ….Bref, elle ne s’était pas non plus trompée sur lui, un faux "passeport diplomatique"  pour un homme qui n’avait pas le cran d’être qui il était vraiment et qui jamais ne saurait qui il avait en face de lui…..Dailleurs, il était trop superficiel pour chercher la "vérité"...... Il lui suffisait qu'il accepte qu'il soit là.....Quel triste monde.

 

Sans concession

Etrange miroir des âmes, que seule, la femme qu’elle était savait décoder….. D’autres s'y essayaient, mais en général elles ne pénétraient que ce qui était presque trop évident: le harem ou la maison du marionnettiste avec ses poupées, pour le reste…………..    Elles étaient en panne, inaccessible pour elles…                         Il fallait avoir une âme différente, plus animale, plus réelle, plus sensible, plus à même de tout voir, tout sentir, tout absorber……… 

 

 

Elle ne fit aucune concession et laissa, les faux amis roucouler et se

disputer les grâces de la "Valkyrie", enfin le terme était loin de lui

convenir, d'ailleurs, elle s'affichait à nouveau comme la maîtresse de

l'esthète, le suivant partout avec ses sourires, quel visage, brrrrr.......

                                                                        Verrait elle sa nouvelle chute? Aucune importance....                

Elle  avait refermé le livre, et fait le vide...........C'était terminé.

 

 

 

BWS

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 22:32

 

 

On est toujours tout seul

Mais par temps de pluie

Quand le ciel s’embrase

Que la mer se creuse 

Quand la terre ruisselle

Qu'elle s'enfonce sous nos pieds

Ceux ou celui qui est là

 

Celui-là seul comptera

 

 

BWS

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 23:36

 

 

Le passé,

Il voulut l’effacer

Au présent,

Il se fit absent.

Pour un temps,

Etre imparfait

Il se crut omniscient

Et oublia le temps....

Du futur, insouciant

Et défiant, le présent

En un tour de mains

Il n’eut plus de lendemain.

Et tout recommença

Il nia le passé

Refusa le présent

Hypothéqua le futur.

Au-delà de sa condition,

En se croyant plus que parfait

Inconscient du conditionnel

Il oublia hier,

Ne vit pas aujourd’hui

Et refusa demain

Quelle triste erreur de temps

 Il avait oublié l'essentiel.....

 

 

BWS

 

 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 00:21

 

 

Le week end avait très mal commencé, d’abord, elle avait compris qu’il lui mentait, encore ! ...

 

Puis, elle s’était vue mourir, et enfin, il avait tellement plu ce Samedi-là, que la fin du Monde à côté, c’était presque Une vision de l'Eden ! Elle avait tellement pris l’eau que ses cheveux pourtant très raides, s’étaient frisés ! Quel Samedi !

Elle avait enfin trouvé le sommeil, un sommeil léger entrecoupé par de nombreux réveils, mais quand même…..                                  Il lui avait semblé, que le soleil flirtait avec son volet….Il avait rougi…..Elle fut d’autant plus surprise lorsqu’elle ouvrit son volet de sentir la chaleur du soleil. Elle avait résisté à l’envie qui lui avait pris de sortir sur la terrasse….Enfin, il était revenu, il était là…..

 

Elle avait hésité.

Il faisait beau, autant profiter du soleil, ces jours ci, il manquait cruellement à l’appel. Elle trancha, elle irait se promener au bord de mer…..Mais, à peine eut elle mis un pied dehors, qu’elle se ravisa, il faisait très froid, ciel bleu, vent et surtout, la neige était tombée très bas autour sur les sommets.

 

Elle se décida donc à se livrer à une de ces occupations très en vogue par ceux qui étaient "débordés" elle alla au Musée.

 

Le lieu était magique et magnifique, Le château Grimaldi, transformé en musée, un lieu qui ouvrait sur la mer, vue imprenable sur le Cap d’Antibes, et la grande bleue…. Rien que pour ça elle adorait cet endroit, par contre, elle n’était pas très fan du cubisme. Mais elle avait dû travailler sur une des peintures les plus connues du Maître….Peut être verrait elle ses toiles d'un œil nouveau.

Elle passa une heure ou deux dans ce musée, vit des toiles dont elle n'avait aucun ssouvenir.                                                               Elle se fit la réflexion que les musées n’étaient pas toujours le meilleur endroit pour voir des toiles, on se sentait épié. Ceci dit, difficile de les voir ailleurs……

Ce qu’elle aimait dans l’art c’était le "passage des émotions", le " partage".

Elle considérait qu’un artiste se devait de faire ressentir quelque chose, de faire passer des émotions, mais il était évident, que ce n’était plus du tout dans l’air du temps. La technique, la technique supplantait souvent tout, dans un siècle où l’on rejetait toute "émotion" fallait il s’en étonner.....

Elle rit d’elle-même se penchant, se tortillant pour observer certaines toiles, cherchant un ordre aux formes qui se dessinaient et, elle sourit en regardant "un nu"……….Si elle souriait, était-ce une émotion ? Lui vint l’idée saugrenue que si elle se refusait à être le "modèle d’un nu" elle aurait détesté qu’on la dessine ainsi…Où donc était la tête ? C’était quoi ce "triangle  ? Mathématiquement, les "seins avant ou après les fesses", et dans quel sens…..Quel puzzle !…..                    Ceci étant, elle n’était pas "modèle", il était très célèbre et……………. Passons…..Ça lui fit penser à toutes ces conversations qu’elle ne finirait jamais avec ce peintre….. Elle sourit à nouveau…..

 

Elle fut très intéressée par les études, elle adorait tous ces croquis. Elle y voyait de la sensibilité, et elle ressentait des émotions, peu lui importait que ce soit celles qui étaient ou non "attendues", elle aimait regarder le détail et essayait de voir le lien avec l’abstraction, là, elle "sentait mieux l’artiste"…..

Elle regretta que dans ces salles les vitres fussent si sales, ça gâchait la vue….. Même si on n'était pas là pour regarder dehors.....

 

Elle passa quand même un long moment sur la terrasse, face à la mer. Elle aimait cet endroit, les statues s’y intégraient étrangement bien, la vie s’agitait autour…..Ce lieu avait une réelle magie et poésie.

 

 

En sortant, elle entra dans la cathédrale, des gens entraient et sortaient. Une femme faillit la percuter rouspétant après "ces gens qui étaient vraiment pénibles"….Qui ? Elle n y trouva pas le calme qu’elle pensait y trouver, elle en ressortit rapidement.

Il faisait froid, très froid. Elle ferma son manteau….

Elle s’éloigna et s’arrêta devant une vitrine…..

 

BWS

 

 

 

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 00:06

 

 

 

Cette nuit-là, elle ne dormit pas…. Une nuit de plus, diront ceux qui n’y connaissent rien, et que tout ça indiffère, centrés sur leur vie, la seule qui ait un prix à leurs yeux.

Elle ne dormit pas……Elle ne rêva pas et pourtant cette nuit fut une des pires de son existence. La pire de ses nuits de cauchemars. Son pire cauchemar à ce jour….. Cette nuit-là, elle se sentit mourir. Cette nuit-là, elle se vit mourir. Une bien étrange vision, violente, épuisante, alors que ses forces s’amenuisaient.

 

 Lorsqu’elle fut totalement lessivée, elle se dit qu’à ce stade, le sommeil l’emporterait.

Combien de jours pouvait-on tenir sans dormir?

A un moment où à une autre, elle finirait bien par s’écrouler, non ?

Son corps ne pourrait plus la porter, il la portait si peu déjà…..

 

Elle ne voulait penser à rien, mais sa journée avait été chargée, elle ne maîtrisait rien, plus rien, et ça ne datait pas d’hier……

 

Dans le noir, elle avait fermé ses yeux mais ……..Son esprit refusait de se mettre au repos…  Des jours que ça durait, parfois, il faisait un blackout apparent, supprimant pour un temps les informations les moins cruciales

   Son esprit essayait-il de la ménager, elle le pensait 

 

Mais, cette nuit-là….Tout fut différent…. Elle ne dormit pas, comme d’habitude auraient-ils dit……Mais…..

Une douleur la transperça et la cloua au lit.

Un bruit strident fendit l'air, il la poursuivrait longtemps….

C'est à ce moment précis, qu'elle se vit.

Elle était "au-dessus d’elle", comment ? Elle ne put y réfléchir….

C'était comme si Elle s'observait. Etait-elle morte?

Cette idée fusa.

Elle était allongée, raidie…..Et elle voyait son cœur, c’était comme si elle était aussi à l'intérieur d'elle même ! C’était son cœur qui se déchirait, vraiment, sensiblement, c’était palpable…..

Elle vit tous les tissus craquer lentement, les cellules exploser, c'était incroyable, et ce bruit, ce bruit la glacerait longtemps…

Cette douleur, une douleur aussi aigue que le cri de sa chair la pétrifia.

C'était comme si quelqu un avait enfoncé un pieu dans son cœur qui se brisait et explosait en même temps, elle eut cette sensation de brûlure, elle fut terrifiée….                                              Elle ne pouvait bouger……                               Etrangement, son rythme cardiaque s’emballait…

  Cette fois ci, elle allait y passer.                                                  Elle eut peur, elle eut mal, et comme toujours depuis 15jours, elle reconnut cette sensation : elle voulait hurler mais les sons refusaient de sortir de sa gorge, c'était comme si elle était devenue muette.

Ca faisait 15jours que son corps hurlait et tout autant qu’aucun son ne franchissait le seuil de sa bouche.                                      Elle était emmurée dans son silence, emmurée dans cette douleur, condamnée.

 

Cette nuit-là, son cœur s’était brisé et déchiré aussi facilement qu’une feuille de papier…..Cette nuit-là, elle s’était vu mourir, ça elle ne pourrait l’oublier….

L’épuisement gagnait du terrain, chaque organe tirait il la sonnette

D’alarme ?…..A ce rythme-là, qui pourrait inverser son destin, elle n’en avait aucune idée. Serait-elle là demain?

 

 

 

BWS

 

 

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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 00:27

 

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Les jours avaient passé….

Deux semaines, deux semaines, le temps n’avait plus la même longueur, il existait, il n’existait pas.

Les jours succédaient aux jours, parfois, sans qu’elle n'en ait aucune perception, juste, elle ne dormait pas et aurait pu compter ces heures où la fatigue n’arrivait même pas à l’assommer, ainsi, elle aurait tenu le compte des jours écoulés.

 

15jours d’une descente aux enfers, entre souffrance et impuissance.

 

15jours qui n’étaient qu’un prélude à ces mois qui l’attendaient, entre noir et noir, elle le savait

 

Et 15jours où elle avait pu mesurer l’absence………..

Une Absence qui signait la frivolité des êtres autant que leur superficielle apparence qui n’avait aucune limite…..Peut-on se noyer dans un tel néant ? Ca la dépassait et ça la dépasserait toujours.

Une chose était certaine, elle savait combien ces êtres ne méritaient pas un regard, pas un sourire, pas un rire et aucune larme……….  Qui peut être aussi léger pour se repaître de mots sans contenu, de commentaires si vides, waouh, quelle détestait ces " j’aime" qui n’aimaient Rien………Le plus amusant aurait été ces phrases qu’on avait osé prononcer, " je suis occupé ", ou " ces échanges m’indiffèrent, je m’en éloigne" le moins qu on puisse dire, c’est que ce n’était pas flagrant, loin de là….

.Sauf, côté "occupation": rires gras, ciné, restau, conférences, expos……C’est évident, elle y penserait la prochaine fois que             quelqu’ un à qui elle ne tenait pas lui apprendrait une mauvaise nouvelle, un drame, quand elle verrait un de ces "êtres superficiels" se noyer, elle serait occupée, très occupée:"le ciné, les magasins, un livre, un texte à écrire, un rv pour se faire maquiller, un spectacle drôle, une glace, une ballade, un coucher de soleil"………Elle ferait preuve d’une imagination sans borne….                                                   Désormais…. "Tuuuuuuuuut il n y a plus d’abonnée au numéro que vous avez demandé, je suis partie …..Je suis débordée, veuillez me rappeler……….Non, ne me rappelez jamais, c’est mieux…." ….Jamais elle ne pourrait faire ça à un être humain, même à son "pire ennemi" , mais, heureusement, le vide s'était fait naturellement, ces êtres superficiels étaient désormais ailleurs, elle ne les voyait plus, elle ne les verrait plus, ils n’existaient plus…..Avaient ils éxisté? Elle en doutait....Pas pour elle, impossible                                 Pourvu qu’elle n’entende pas leurs rires, sinon, elle …………..    Inutile, ce n 'étaient que des "pissenlits", on leur soufflait dessus et ils s'évanouissaient.Il n'en restait Rien

 

La journée avait été épuisante, stressante, Dieu que le stress l'habitait, des nouvelles, elle avait enfin reçu ces nouvelles qu'elle attendait, l'avenir était en marche, le combat allait commencer. Elle y pensait.............. Son esprit ne pensait qu'à ça..........

Mais, soudain, deux phrases percutèrent son esprit.......deux phrases qui n'avaient rien à faire là...... Pourquoi ces deux phrases de ces êtres qui habitaient désormais le néant? Ils ne méritaient pas de troubler ses pensées.......

"on est toujours tout seul", avait dit M "occupé", qui avait apprécié son aide, c'était presque amusant…….Elle l'avait vite évacué........Il ne lui manquait pas, elle y pensait et le trouvait léger, trop léger, passons........           Et l’antidote "Vous n’êtes pas seule" où était celui qui avait prononcé ces mots? Ah oui, il courait après ....... Aucun intérêt..........

 

 

 Quand il lui restait un éclair d’humour, elle se disait :                 " On vient d’habiller une princesse avec des haillons, Cendrillon, est sortie du bal"

 

Les mots avaient perdu tout sens.                                      Quand celà avait il commencé?                                

Tout avait basculé quand la vie avait ouvert le sol sous ses pieds

Désormais, elle le savait, tout serait différent

La vie avait pris un tournant, elle n'avait eu aucun choix à faire, à peine des rajustements si rapides que tout semblait réglé.

Il y avait un avant et l'après s'écrivait, même si aujourd'hui, elle avait cette sensation, que la vie l'emportait, la piétinait.....

La fatigue avait pris le dessus. Elle n'avait plus de force à mettre dans des pissenlits.....Elle leur souffla dessus......Envolés.......

Elle était seule ou  presque, face à son destin....On est toujours tout(e) "seul(e)",lui hurlait cette voix, mais, elle pensait...........                Oui, mais celui qui décide d'être là, ou mieux même, celui pour qui la question ne se pose même pas, il est là, celui là seul compte.....

 

Ses certitudes ......Entre ombre et lumière, elle ne savait plus        qu' une seule chose, elle était épuisée, mais, elle n'avait plus aucun doute, "celui qui était là, celui qui serait là, seul comptait......" elle avait perdu son temps avec des pissenlits........

Elle sourit un instant en y pensant, elle souffla encore une fois en pensée et ses yeux s'illuminèrent........Ne plus y penser, elle ne devait plus y penser, le chemin serait long........On n'oublie Jamais, elle le savait, mais eux, ils n'existaient pas, ils ne méritaient pas d'éxister....Même et surtout en pensée.

 

 

Des larmes faisaient la queue pour danser sur le fil de ses cils, une roula sur sa joue, doucement, il y en aurait d'autres, elle le savait, mais, là.........          

Elle entendit des rires, écrasa cette larme, sourit...... Elle était avec des jeunes femmes pleine de vie, elles étaient vivantes, heureuses, Elles, elles existaient.....Elle les écouta, éclata de rire et leur raconta des histoires, des histoires de ce passé, de ce temps où elle était la Vie, et même, elle se souvint de ce jour où.............

Les filles riaient, elle pleurait de rire....Ces moments étaient sans prix, c 'est à eux qu'elle devait se raccrocher, à eux et à lui, lui qui était là ou qui serait là.....Sans bruit.......Sans y penser, juste parce qu'il l'aimait.

 

 

 

BWS

 

 

 

 

 

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 00:10

 

C’est l’histoire de deux hommes que tout oppose, deux amis

L’un devrait être à la retraite, l’autre l’est

L’un est styliste, l’autre est très occupé: expo, ciné, restau conférence, il n’a pas une minute

A une autre époque, ils auraient été ennemis jurés

D’ailleurs, parfois, ils s’accrochent, durement

Mais, ils sont " amis", des amis fidèles, et ensemble ils côtoient certaines personnes.

Le premier est impulsif, le second est un "diplomate, né", il ne réagit presque jamais, quelque soient les circonstances

Dire que ces deux-là, sont "amis", c’est une parfaite hérésie, et pourtant........

Ils ont les mêmes goûts, sont attirés par les mêmes femmes

 

Ils ont la même technique pour les approcher, mais l’un a un charme inné, il sait leur parler, les habiller et il écrit si bien, il a quelque chose de différent, provocateur, il sait faire vibrer la corde sensible, celle des sentiments, ça attire, il le sait, et s’il ne montre pas son portrait, jadis on le sait, c’était un "beau gosse"; l’autre est un charmeur, il utilise plus l’humour et la flatterie.Bien qu’ils soient si   " semblables" il n’a jamais été "beau", ou alors, plus depuis très, très longtemps, cependant, souriant et "gentil " ce qualificatif le suit partout, il sait se montrer charmant

Tous les deux ont de l’humour, presque le même humour, c’en est effarant.

 

 

C’est l’histoire de deux hommes que tout oppose  et qui sont "amis" et qui le resteront malgré leur trahison, quelle folie !

 

Ces deux hommes, un jour, rencontrent la même femme

Non, en fait, c’est le "beau gosse" qui la croise en premier, et elle lui plaît.

Enfin une femme qui dit ce qu’elle pense, ça le change, toutes ces femmes qui sont là à le regarder la bouche ouverte, qui se pâment pour un mot, qui applaudissent au moindre de ses gestes, ça le flatte mais, au final, c’est usant, lassant, des groupies….Aggrrr…

Elle, elle est différente, et ça, ça fait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Il avait fini par faire une croix sur ce genre de rencontre…..La rencontre, c’est Elle…..Il commence à s’en approcher, elle l'attire de plus en plus…..

C’est ainsi que le "diplomate" la remarque.                            Elle s’en doutait, et un jour, il le lui a "dit"…..                       A bien y réfléchir, on dirait deux prédateurs, à l’affût.             Il l’a vue avec son "ami", il la lui faut….

Elle en a l’intuition, mais tout ça reste inconscient…..Et pourtant, dès qu’il la remarque, il n’aura qu’une obsession, l’avoir, elle  est "à lui" ! Enfin, ça c’est ce qu’il se dit… Et ce qu’il lui dira plus tard, si souvent....

 

Elle est plus jeune qu’eux, elle est belle et si passionnée, il la lui faut. Cette nana est un aimant et sans le savoir, dès qu’il la voit, son histoire à Elle, prend un autre tournant.

Sans l’avoir cherché, par étourderie ou était ce "voulu" au fond, tout est possible, elle le lui dit, il ne l’intéresse pas, le styliste l’intrigue, elle a envie d’en apprendre plus, le "gentil" est juste "gentil ", elle sent qu’il veut l’approcher car son ami s’intéresse à elle, mais lui, ne l’intéresse pas du tout.

Ce qu’elle lui dit, est assez violent, même si elle ne le voulait pas, elle s’en excuse,c 'était très "mal venu". Elle est gênée, elle ne veut pas blesser, il ne lui a encore rien fait.                                       Le gentil pardonne, elle aurait dû se méfier….

Vont suivre des mois, même des années.                                         Elle continue de les côtoyer.

Le "créateur de mode", reste son "coup de cœur", elle l’apprécie et apprend à le connaître. Ils se disputent, souvent, se fâchent, souvent… Et, chose incognrue, il sait, il a compris que son ami le trahit et qu'il veut lui "ravir son coeur".......Il lui en veut, parl ede trahison, et veut le punir....Elle l'apaise....

Il y repensera souvent et souvent, il aura raison, alors, pourquoi restera t'il son ami?  Là, il se trahit!

 

A la première dispute, le "diplomate" paraît, il ne la lâche pas, une nuit entière, il  la retient……Il est passé à l’attaque si vite, elle n’a rien compris. Il est pressant, tendre, "amoureux"…..Il lui écrit de jolies choses, elle est pris dans un flot continu, elle perd pieds, il l’a dans sa main, quelques jours…..Ils ne se lâchent que quelques heures….Elle n’a pas le temps de réfléchir, elle oublie tout ou presque….. Et ……….. "Celui qui crée" réapparait, elle lui parle, le diplomate n’apprécie pas, il s’éloigne un peu, elle le laisse…

Ils s’éviteront quelques mois, et …….Finalement…….Il a détesté qu’elle lui préfère son ami, il veut se venger ou peut être tient-il à elle, si tant est qu’il en soit capable.                                              Aujourd’hui, elle le sait, il n’aura qu’une idée la reconquérir, l’emporter.                                                                       Dès le début, elle était une proie pour chacun d’eux, dès le début un enjeu entre eux, inconscient, inavoué, un enjeu pourtant.

 

A chaque dispute qu’elle aura avec le styliste, le "diplomate" sera là, il l’écoutera, la consolera, la prendra dans ses bras, à chaque fois….. Que cherchait-il si ce n’était pas Elle ? Il lui confiera ses secrets, tant de secrets, ses souffrances, tant de souffrances, elle l’écoutera, elle l’aidera ou elle essaiera.                                                         Comment, comment aurait-elle pu imaginer alors, qu’il n’avait qu’un but, les séparer et l’emporter, quelle que soit le prix qu’elle devrait payer.

 

Il se montrait amical, tendrement amical, jusqu’au jour où………Tout changea….A nouveau, il voulut l’attirer. Il fut très offensif, insistant, ne lui laissant pas un instant; cette fois encore, elle ne comprit rien…Quand elle ouvrit les yeux, il était trop tard … C’était différent pourtant, ou est-ce que c’était elle qui était différente et qui le tenait à distance, quelque chose clochait, elle le sentait…Elle le repoussa…..

Il était étrange, il lui fit le grand jeu. Il voulait qu’elle y croit…. Ses mots, ses mots……Tous ses mots, même ses intentions étaient incroyables….Elle s’était laissée prendre, en partie, mais, quelque chose l’alertait, inconsciemment, elle ne lui faisait aucune confiance. Elle le quitta, une fois, deux fois, et même trois fois ou fut-ce quatre fois ??? Elle l’ignorait, elle s’était sentie manipulée, elle avait détesté ça….

 

Le "créateur de mode" pendant ce temps-là, enchainait les erreurs, elle ne le comprenait plus, leurs disputes étaient de plus en plus "violentes", ils restaient fâchés de plus en plus longtemps ….Jusqu’au jour où il fit ce qu’elle ne put accepter. A trop vouloir s’entourer de groupies, il l’avait perdu, cette fois, elle partit, et ne revint jamais… C’était fini

Au début, l’ami était là, gentil, prévenant, mais, elle s’en détourna, elle n’avait plus de temps à perdre, elle les laissa….Ils parlèrent d’elle, mais aucun ne dit ce qui était, comment auraient-ils pu ?

 

 

 

Elle avait choisi de reprendre sa vie en main, elle n’avait pas besoin

 

de ces prédateurs et avait passé l’âge des enfantillages…..La vie

 

prenait une autre direction et sur ce chemin-là, elle irait sans eux.

 

 

 

BWS

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